
La brume l’hiver, au-dessus de la vallée de l’Orne, la regarder changer le paysage.





Saisir un moment, une lumière, une atmosphère, et tenter de les rendre : "Photographier, ce n’est pas regarder, c’est ressentir" (Don McCullin)

La brume l’hiver, au-dessus de la vallée de l’Orne, la regarder changer le paysage.






C’est une promenade un jour de brume. On coupe à travers la forêt pour revenir à la voiture, et alors que l’on traverse une parcelle de résineux la brume changer de consistance et le soleil rayonne à travers les arbres et illumine la forêt. Emerveillement.





La brume, les nuages étouffent la lumière, et puis finalement le soleil perce, le feuillage change d’aspect….







La forêt de Valcongrain, il fait plutôt froid et une brume légère se glisse un peu partout.








Autour de Clécy, fin de l’automne, début décembre. Les feuilles mortes tombent à la pelle, ou pas, et le soleil et la brume se disputent des coteaux, dans une lumière qui oscille entre les impressionnistes et Turner.








Ballade en Suisse Normande, dans une forêt près Saint Martin de Sallen (Forêt domaniale de Valcongrain), il faisait froid et le ciel était couvert, mais de temps en temps le soleil donnait une lumière magnifique, et il illuminait tout ce qu’il touchait, même les feuilles en sous-bois.








Profitant d’une journée de soleil, retour sur un de mes terrains de jeux favoris : « La Bataille ». Il avait un peu plu et de l’eau s’était glissée dans certaine flaques, mais pas grand chose de plus, sinon que tout reste sec.









Et puis en feuilletant un recueil de poèmes de René Char : « Il faisait si chaud cet été là que même les feuilles mortes venaient boire l’eau des bêtes dans les plats de terre ». (Eloges d’une Soupçonnée p184)









L’été le débit de l’Orne est toujours assez bas pour permettre de descendre dans les biefs sans trop se mouiller les pieds, cette fois-ci bien sûr l’eau est très très basse, encore un peu et les biefs seraient complètement à sec, il n’entre plus d’eau du tout, et l’eau stagnante manifestement s’évapore peu à peu. Hélas comme partout ailleurs du jamais vu.







Les feuilles des marronniers qui poussent sur les murs sont desséchées, comme grillées


Parti en ballade par un jour d’hiver de brume et de froid, découvrant une forêt transcendée par le givre, le silence : la brume immobile se dépose sur les branches et les recouvre, jusqu’au plus fines d’une légère pellicule blanche. Moment de pure magie, hors du temps et du monde, dans une forêt de verre.
Lu dans Dersou Ouzala, récit d’une série d’explorations de l’est sibérien et d’une relation d’amitié entre le capitaine Arséniev (auteur des récits, topographe qui conduit les expéditions) et Dersou Ouzala (chasseur autochtone, « golde ») qui décrit aussi les relations de ces deux personnages avec la nature, je suis absolument agnostique mais en lisant cette phrase j’ai repensé à ce moment dans la forêt « givrée »: « Il est de ces instants où l’homme s’emplit de vertu et entre en communion avec Dieu. Cela ne peut s’exprimer par les mots, il faut l’avoir ressenti dans sa chair, privilège réservé à qui sait placer la contemplation de la nature au-dessus des plaisir de la ville….« . [Dersou Ouzala, Vladimir Arseniev, page 572, éditions Transboréal. Nouvelle traduction. 2021]
Quelque chose de ressenti aussi autrefois lors de mes randonnées dans les Pyrénées, à un moment, immergé dans « la nature », faisant partie de la nature qui cesse d’être un paysage.









