Mois : mai 2020
Éloge du coquelicot [4] et de l’églantine – Éloge de l’ombre
Au cours d’une balade dans la baie du Mont Saint Michel, il faisait très chaud, du coup une attention spéciale aux fleurs qui se trouvaient à l’ombre. En faisant le tri, entre deux interventions sur les fichiers RAW, me vient le titre d’un livre : Eloge de l’ombre, Tanizaki Junichiro. Une phrase à propos des objets en laque dont il dit qu’ils étaient « … conçus pour être devinés, dans un lieu obscur, dans une lueur diffuse, qui, par instant, en révèle l’un ou l’autre détail, de telle sorte que, … il suscite des résonances inexprimables » . Eloge de l’Ombre p 43.
ça leur va très bien, l’ombre, aux coquelicots et aux églantines. Je crois bien que l’églantine est la fleur que je préfère, la délicatesses de la simplicité parfaite.
Éloge du coquelicot [3] (Nous voulons des coquelicots)
Les petites promenades du matin, pendant le « confinement », et l’après midi avec mon père, m’ont fait rencontrer des coquelicots, qui m’ont semblé plus rouges cette année (allez savoir pourquoi) à l’exception de ces coquelicots roses sur un chantier, comme je n’en avais jamais vu. Alors poursuivons l’éloge des coquelicots, la fleur « gratuite » par excellence, fragile et insistante, qui revient quand on ne l’attend pas, sorte de mauvaise conscience, la nature incontrôlable, qui revient par les talus, les murs un peu délaissés.
La Bataille [3 suite]
Il y a quelque chose de fascinant dans le spectacle de la reconquête du terrain par la végétation. Celle-ci semble exploser ces deux dernières années, elle dévore l’usine et en ce printemps troublé, cela a quelques chose d’un rappel : « Vous n’êtes que de passage ».
Depuis mon précédent passage le niveau de l’Orne a sensiblement baissé.