Il fait froid, c’est l’hiver sur la presqu’île, un peu de givre partout ça vous change une atmosphère….
Un bateau qui a coulé il y a longtemps, et une grue qui semble là pour jouer avec lui, de vieux aiguillages déglingués, bâtiments désaffectés, terrains en friche pour l’instant, ça et là, des vêtements couverts de givre, énigmatiques…, toute une partie de la presqu’île respire encore ce climat d’entre deux des friches industrielles : vagabondages, échanges, commerces, squats…, la Presqu’île reste une zone de passages.
C’est encore l’automne, il y a quelques jours, mais la brume glaciale est déjà une brume d’hiver. Petit tour en forêt, en Suisse Normande, au sud de Thury-Harcourt.
Toujours en recherche de l’esthétique des chablis, sorte de « chaos végétaux » où la végétation reprend toujours le dessus, après la tempête.
Petit tour dans la baie, ou plutôt le long de la baie (Grouin du sud – Bec d’Andaines et retour). La baie change énormément en cet endroit. Les herbus qui reculaient semblent maintenant protégés par un très grand banc de sable qui s’est installé là où l’on voyait il y a peu un bras d’eau courante. La tentation (à laquelle je n’ai pas résisté) devient grande de s’avancer sur ce banc de sable, assez loin, ce qui ne semble pas dangereux par faible coefficient de marée, mais, lors de forts coefficients on doit pouvoir très vite se trouver cerné avec des passages de sable très instable…..
Ce n’est pas une impression sans fondement, dans « La Gazette de la Manche » achetée chez un boulanger, en page 4, consacrée au Mont, presque un quart de page sur l’ensablement de la baie, la modification spectaculaire des dynamiques hydrauliques (le changement d’orientation de la Sée et de la Sélune qui se sont dirigés vers le Mont et ont délaissé leur cours originel). L’inquiétant est que les responsables considèrent que malgré cela qui n’était pas prévu, le processus de désensablement de la baie est normal. (ajouté le 12-12)
Sans qu’à aucun moment la foule des badauds ne diminue ni ne semble se lasser la déambulation a remonté la rue Écuyère, et a traversé la place Saint Sauveur pour finir devant l’église du Vieux Saint Sauveur où les poissons, méduses et autres hippocampes se sont mis à l’abri. Une belle balade lumineuse dans tous les sens du terme.
Il y avait du monde ! et personne ne boudait son plaisir, un seul regret, une loi devrait interdire aux grands pères de porter leurs petits enfants sur leurs épaules, ça gène vraiment les photographes….
D’autres photos à suivre… peut-être…