Exposition au c3-Le Cube : Technicien.ne.s du spectacle vivant : Qui tient la Guinde ?

Installée hier et jusqu’au 25 octobre (c3-Le Cube / Douvres la Délivrande) Vernissage le 4 octobre.

Exposition dans le cadre d’un projet du c3 -Le Cube, ouvert aux 13-18 ans, sur la découverte des activités liées aux pratiques artistiques, aux métiers du spectacle vivant et à la vie d’une salle de spectacle.

Les photographies exposées ont été réalisées grâce aux technicien.ne.s qui ont accepté d’être suivi.e.s pendant leurs activités professionnelles, dans le cadre d’un projet partagé avec Mélodie Exteandia et Ambjörn Elder de la compagnie “Caravelle Project“.

Je remercie vivement Franck Bourget, Marion Danlos, Anne Dussutour, Cédric Frémaux, Marie Hardy, Elisabeth Martin-Chabot.

Franck, technicien lumière [et ombre], musicien, marionnettiste, constructeur de décors ….

Anne, comédienne et costumière

Marion, costumière qui crée des costumes à la demande de compagnies.

Anne et Marion gèrent une association qui loue costumes et accessoires à des tarifs solidaires. Elles assurent l’entretien de ce patrimoine bénévolement. Une ressource considérables pour les artistes de Caen et de la région.

Marie technicienne lumière, gère bénévolement une association qui prête du matériel lumière, et entretient ce patrimoine qui est un vrai musée du matériel lumière avec des pièces qui ont près d’un siècle.

Cédric, Régisseur de la salle de spectacle du c3 Le Cube

Elisabeth, assure l’audio description de spectacles, parfois, comme ce fut le cas pour un concert dans la salle du Cube, elle organise des « visites tactiles », pour permettre aux personne aveugles ou mal voyantes de faire connaissance avec les instruments avant le concert.

L’exposition est une reprise augmentée de l‘exposition qui avait été présentée au Pôle de Vie Nord-Ouest, en 2023.

Exposition : Technicien.ne.s du spectacle vivant : Qui tient la Guinde ?

Exposition sur les techniciens du spectacle vivant, aboutissement (temporaire j’espère) d’un travail avec des technicien.ne.s pendant lequel je les ai suivi.e.s au cours de certaines de leurs activités professionnelles.

Qui tient la guinde ?

Les spectateurs sont entrés dans l’espace du spectacle, peu à peu le bruit des conversations s’éteint… Noir progressivement…, Silence. Le rideau (s’il y a) se lève, de la lumière se fait, plus ou moins parcimonieuse, des faisceaux soulignés par un peu de fumée… un climat sonore, un décor, des objets, des comédien.ne.s, danseuses ou danseurs, en costumes de scène….

Le régisseur d’une salle (Eric, C3 Le Cube) me disait évoquant un travail avec un « magicien » : « c’est une coordination au dixième de seconde, pour que le spectateur voie tout ce qu’ils doit voir et rien que ce qu’il doit voir. » Cela m’a semblé un parfaite métaphore du travail de ces techniciens pour que la magie du spectacle opère à plein chaque soir, sans que personne ne soupçonne qu’il y a eu un gros travail, complexe, précis, et qui ne tolère aucune erreur parce que c’est aussi une question de sécurité pour les artistes et les spectateurs.

Le rituel du spectacle vivant… auquel nous sommes si habitués qu’il fait oublier, et cela fait partie du jeu, le travail qui a précédé. Travail des artistes, travail de tous ceux, qui avec les artistes, ont contribué au cours de moments d’exploration, de questionnements et de réponses, d’essais-erreurs, à la création. Ceux qui avant (et pendant) la “performance“ ont construit l’environnement dans lequel le spectacle se développe comme naturellement, au point que l’on oublie tous ceux qui ont œuvré, et œuvrent à l’instant même hors du plateau, pour que tout soit fluide, que rien ne vienne distraire de l’émotion de l’instant.

Et il en est ainsi à chaque représentation, chaque concert, chaque date.

Cette exposition s’inscrit dans un travail consacré aux artisans et techniciens du spectacle vivant, qui œuvrent à se faire oublier : “Qui tient la guinde“, une série de podcasts construits à partir d’entretiens conduits en utilisant des photographies prises au cours de leurs activités professionnelles. Le travail de podcasts a été entrepris et se poursuit en collaboration avec la compagnie Caravelle Project de Ambjörn Elder et Mélodie Exteandia.

Franck, technicien « lumière », musicien, marionnettiste, constructeur de décors ….

Anne, comédienne et costumière, elle et Marion (ci-dessous, costumière qui crée des costumes à la demande de compagnies) gèrent une association qui loue costumes et accessoires à des tarifs solidaires. Elles assurent l’entretien de ce patrimoine bénévolement. Une ressource considérables pour les artistes de Caen et de la région.

Marie technicienne lumière, gère bénévolement une association qui prête du matériel lumière, et entretient ce patrimoine qui est un vrai musée du matériel lumière avec des pièces qui ont près d’un siècle.

Merci à Franck Bourget (lumières), qui a accepté d’être suivi pendant près de deux jours au BBC et au C3 Le Cube de Douvres, et à Marie Hardy qui a accepté de m’ouvrir “La Chaufferie“ lieu de conservation et d’entretien, de prêt de matériel d’éclairage géré bénévolement. Ils partagent le souci d’utiliser la lumière avec parcimonie, et se voient plutôt comme des “obscuragistes“.

Merci à Marion Danlos, (costumière) qui a toléré ma présence pendant son travail pour la compagnie “Toutito teatro“ (merci aux Toutito d’avoir accepté ma présence pendant leur travail de création d’un nouveau spectacle [Monologue d’un chien bien coiffé]), et merci à Anne Dussutour qui m’a ouvert “Comme un gant“, lieu de conservation et d’entretien, de prêt, de costumes et accessoires qu’elle gère bénévolement avec Marion Danlos.

Il et elles ont en commun d’avoir des parcours professionnels à dimensions multiples et des compétences particulièrement pointues dans l’exercice de ces métiers de techniciens Cette exposition est aussi un hommage à des personnalités particulièrement engagées.

La Chaufferie et Comme un Gant ont en commun d’être des lieux associatifs de mutualisation gérés bénévolement, au service des artistes du spectacle vivant, et d’être de magnifiques cavernes d’Ali Baba.

Merci au Pôle de vie Nord-Ouest de Caen, qui a accueilli l’exposition et aux personnes qui y travaillent pour leur accueil chaleureux.

Forêt et Givre féeriques

Parti en ballade par un jour d’hiver de brume et de froid, découvrant une forêt transcendée par le givre, le silence : la brume immobile se dépose sur les branches et les recouvre, jusqu’au plus fines d’une légère pellicule blanche. Moment de pure magie, hors du temps et du monde, dans une forêt de verre.

Lu dans Dersou Ouzala, récit d’une série d’explorations de l’est sibérien et d’une relation d’amitié entre le capitaine Arséniev (auteur des récits, topographe qui conduit les expéditions) et Dersou Ouzala (chasseur autochtone, « golde ») qui décrit aussi les relations de ces deux personnages avec la nature, je suis absolument agnostique mais en lisant cette phrase j’ai repensé à ce moment dans la forêt « givrée »: « Il est de ces instants où l’homme s’emplit de vertu et entre en communion avec Dieu. Cela ne peut s’exprimer par les mots, il faut l’avoir ressenti dans sa chair, privilège réservé à qui sait placer la contemplation de la nature au-dessus des plaisir de la ville….« . [Dersou Ouzala, Vladimir Arseniev, page 572, éditions Transboréal. Nouvelle traduction. 2021]

Quelque chose de ressenti aussi autrefois lors de mes randonnées dans les Pyrénées, à un moment, immergé dans « la nature », faisant partie de la nature qui cesse d’être un paysage.

Dans la Forêt

L’automne encore, là où, comme le disent les promeneurs ramasseurs de champignons que j’ai croisé : « c’est le moment de faire des photos », peut-être aussi de jouer avec ce que l’on obtient pour essayer de sortir un peu de la reproduction de toujours la même chose.

Des photos et des montages.

Cette formule de Giuseppe Penone encore : « La clarté du sentier bien tracé est stérile », pour ce qui est de la perception ou de la possibilité de se laisser aller à absorber les couleurs…

Automne flamboyant en Forêt

C’est l’automne, les fougères se dessèchent. Après la pluie, dans les sous-bois humides les feuilles flambent dans la lumière du soleil à travers les feuilles. Et de retrouver la tentation de jouer avec les feuilles comme en cherchant des images « pollockiennes » ou « klimtiennes ».

Et puis on peut écouter Debussy Richter Cloches à travers les feuilles

La danse et la forêt

Temps d’exploration dans la forêt, pour la compagnie Sylva, un travail pour une chorégraphie sur la forêt. En attendant le retour de Perséphone hommage à Terpsichore, début février il ne fait pas plus chaud que ça (4 à 6 degrés) , le temps est humide et le sol glacé. Se laisser inspirer par la forêt, la lumière du soleil (parfois), le contre jour, l’ombre. Danser quand même : Mélissa et Sarah explorent une sorte de « nef » dans la forêt.

Forêt – Automne (5)

Les derniers jours des feuilles d’automne, les coups de vent les emportent, elles s’amoncellent sur le sol. Parfois le soleil perce les nuages et illumine les branches et les fougères humides.

Suite d’images inspirées par la peinture, Pollock, Hartung.