Après la tempête, dans la forêt (2)

Esthétique du chaos…. Retour dans la forêt, les dégâts sont assez impressionnants, les principaux chemins d’exploitation ont été dégagés. Le regard ne circule plus de la même façon, les volumes, l’espace semblent s’être redistribués, la verticalité est toujours là, des souches émergent arrachées à la terre, le sol à pris du volume, des troncs se sont brisés, des branches encore chargées de feuilles s’entassent, et parfois dans le soleil on se prend à trouver quelque chose de beau dans ce chaos.

Après la tempête, dans la forêt

Moment de calme atmosphérique, prendre l’air en forêt, mesurer combien la tempête Ciaran, même si elle a été moins brutale qu’en Bretagne, a malmené les arbres …. Beaucoup de châtaigniers par terre, certains complètement disloqués, des blocs de racines émergent ça et là des branches. Des troncs, des feuilles et des branches entremêlés, on imagine des bruits stridents de fibres tordues, arrachées et déchirées, ou des bruits sourds, secs et brefs, et des échos dans le vent… Il ne faisait pas bon être dans la forêt.

Forêt d’Hiver (presque)

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C’est encore l’automne, il y a quelques jours, mais la brume glaciale est déjà une brume d’hiver. Petit tour en forêt, en Suisse Normande, au sud de Thury-Harcourt.

Toujours en recherche de l’esthétique des chablis, sorte de « chaos végétaux » où la végétation reprend toujours le dessus, après la tempête.

FORÊT (tempête)

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Là où l’on marchait sur une moquette de mousse épaisse, verte et couverte d’aiguilles de sapin, il y a eu des travaux d’exploitation et des tempêtes pendant l’hiver…. Amas d’arbres tombés, brisés, déracinés, la mousse arrachée, l’endroit est méconnaissable. La vie de la nature, l’exploitation nécessaire de la forêt. Quelques éléments du chaos.

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Forêt – hors du chemin

Il n’y a pas que des allées cavalières, des chemins balisés, des parcelles entretenues. La forêt c’est aussi des parcelles impénétrables ; aussi impénétrables que les voies du seigneur, enfin…  pas tout à fait, en cherchant bien on finit par trouver un passage… entre les chablis, les ronces, les plantations si serrées que plus rien ne peut pousser en ayant l’air un tant soi peu vivace, sauf les ronces….

Une citation, pas originale, mais qui convient bien, Lord Byron : « There is a pleasure in the pathless woods »,