Le paysage de la parcelle change peu à peu, les feuilles s’envolent, le sol est gorgé d’eau, marcher dans ces « chablis » n’est pas si simple. Et malgré tout le lieu garde quelque chose du charme des couleurs de l’automne, même si le ciel gris et la pluie étouffent un peu les couleurs.
Esthétique du chaos…. Retour dans la forêt, les dégâts sont assez impressionnants, les principaux chemins d’exploitation ont été dégagés. Le regard ne circule plus de la même façon, les volumes, l’espace semblent s’être redistribués, la verticalité est toujours là, des souches émergent arrachées à la terre, le sol à pris du volume, des troncs se sont brisés, des branches encore chargées de feuilles s’entassent, et parfois dans le soleil on se prend à trouver quelque chose de beau dans ce chaos.
L’Orchestre Régional de Normandie en répétition, sans les costumes, de l’Histoire du Soldat de Stravinsky. Encore une fois, assister à un travail de création, de mise en place, tant pour les musiciens que pour les comédiens est une façon de découvrir la culture, l’art, la musique et la danse, sans égal, l’œuvre en place est le fruit d’un patient travail, de la coopération de professionnels de métiers différents, qui n’ont pas toujours travaillé ensemble, et ça marche !
Quelques photos de ce travail, dont l’esthétique n’est pas l’esthétique de ce qui sera présenté sur la scène, manquent les costumes, et la lumière est à l’essai.
Benjamin Lazar, texte et mise en scène Alix Mercier, collaboration artistique Yann Chapotel, art vidéo Adeline Caron, décors et costumes Camille Mauplot, création lumières Gérard Marie, régisseur son Maurin Ollès, le soldat Pierre Maillet, le diable Taya Skorokhodova, la narratrice Jean Deroyer, direction musicale Orchestre Régional de Normandie
Moment de calme atmosphérique, prendre l’air en forêt, mesurer combien la tempête Ciaran, même si elle a été moins brutale qu’en Bretagne, a malmené les arbres …. Beaucoup de châtaigniers par terre, certains complètement disloqués, des blocs de racines émergent ça et là des branches. Des troncs, des feuilles et des branches entremêlés, on imagine des bruits stridents de fibres tordues, arrachées et déchirées, ou des bruits sourds, secs et brefs, et des échos dans le vent… Il ne faisait pas bon être dans la forêt.